MAIS QUI EST DONC MONSIEUR RACAN ?
Honorat de Bueil, Chevalier sieur de Racan, né au manoir de Champmarin à Aubigné-Racan (Sarthe) le 5 février1589 et mort à Paris le 21 janvier1670, est un poète et écrivain français.
Issu de la vieille famille de Bueil et devenu orphelin très tôt, il fut admis en 1603 parmi les pages de la Chambre du Roi Henri IV.
« Officier sans passion pour le métier militaire, il manifeste très tôt son dégoût des intrigues et son attachement à la nature et au loisir nonchalant »
Il entreprit ses premiers essais poétiques peu après et fit en 1605 la rencontre de François de Malherbe, en qui il trouva un ami et un maître.
Timide, gauche et maladroit, il souffrait, de surcroît, de bégaiement ainsi que d’un défaut de prononciation qui l’empêchait de prononcer correctement les sons R et K, et donc son propre nom qu’il devait souvent écrire dans la paume de sa main avec son doigt pour faire comprendre qui il était à ceux qui ne le connaissaient pas. Trouvant pour toutes ces raisons peu de succès auprès des femmes, il composa néanmoins des vers élégiaques pour la comtesse de Moret, alias Cloris.
quelques vers de RACAN à propos de sa région natale:
Ne cherchez point ailleurs où vous mettre en repos
Vous ne sauriez trouver un lieu plus à propos
Pour rendre votre vie en tout bien fortunée,
Nos fertiles coteaux portent deux fois l'année,
Et les moindres épis qui dorent nos guérets
S'égalent en grandeur aux chênes des forêts.
Ici le bien sans peine abonde en nos familles,
On use moins de socs qu'on ne fait de faucilles:
Ici le doux zéphir, roi de notre horizon
Fait de toute l'année une seule saison..
On sait peu de choses sur ce manoir. Le lieu de Champmarin est possédé par une famille de Champmarin au XIe siècle. Au XVe siècle, Christophe de Vendômois en fait aveu. Champarin était alors protégé par deux tours (la base d'une seule est encore visible). En 1514, il appartient à Christophe-Joseph de Vendômois, puis il passe à Mathurin de Vendômois, époux de sa cousine Marguerite de Vendômois. Veuve, elle épouse en seconde noce Louis de Bueil, seigneur de la Roche-au-Majeur à Saint-Paterne en Indre-et-Loire.
Le 5 février 1589, Marguerite donne naissance à un fils Honorat de Bueil (le futur poète Racan) qui est baptisé dans la chapelle de Champmarin deux jours plus tard par Guillaume Bageaud, curé d'Aubigné. Blotti contre la colline, le plan de ce logis est inhabituel.
Une vaste chapelle montant sur deux niveaux est aujourd'hui en ruine. Elle date de la Première renaissance comme le logis distribué par un escalier tournant à 4 volées inégales. Le logis conservé possède une travée de fenêtres à meneaux flanquées de pilastres de la Première Renaissance ornés de cornes d'abondance, et une autre travée de baies sans décor qui paraît être une reprise postérieure dans la façade au tout début du XVIIe siècle à la place d'une travée de demie baies
Un corps de logis neuf fut construit au début du XXe siècle avec des éléments de sculpture de la Première renaissance provenant d'une maison de Sarcé. Cette aile neuve est accrochée sur les vestiges d'une arcature qui pourrait dater du XIVe ou XVe siècle.
Près de la chapelle, un petit souterrain-refuge fut découvert en 1933, et aménagé en crypte par le dépôt d'un sarcophage. En 1603, Champmarin est habité par Jacqueline de Vendômois, la sœur de Racan, qui épouse Louis de Perriers. Ce dernier vend Champmarin en 1647. Champmarin passe alors à Charles Perrot, puis vers 1680 à Jacques-Honoré de Barentin et, en 1707 à Charles Barentin parlementaires parisens ; puis à Louis-François Gauthier, marquis de Chevreville dont la fille épousa Charles O'Brien, lord-comte de Thomond.
En 1789, par mariage, Champmarin passe à Antoine-César de Choiseul-Praslin résidant au château de Mangé à Verneil-le-Chétif.
Dans la première moitié du XIXe siècle, Champmarin passe à Marc de Beauveau, avant d'être vendu au professeur Louis Arnould en 1903.
A partir de cette date, une restauration complète de l'édifice fut entreprise. Puis, peut-être, entre les Deux guerres, le logis fut agrandi d'une petite aile en retour d'équerre et ornée d'éléments d'architecture provenant d'une maison de la Première renaissance démontée dans le village de Sarcé.
Datation(s) principale(s) : 15e siècle ; 1er quart 16e siècle ; limite 16e siècle 17e siècle ; 1er quart 20e siècle
MAIS OU EST DONC LE PAYS DE RACAN ?
c'est principalement en Indre et Loire mais aussi un peu en Sarthe, coincé au nord du 37, mais allez donc voir la carte. nous avons choisi ce nom pour deux raisons: jouer avec les mots chante et enchante et nous enraciner dans ce pays de Racan.